Je me rappelle que lorsque j’avais 16 ans, je me sentais clairement mal dans ma peau et avais déjà quelques pensées suicidaires… mais « ça fait partie de la crise d’adolescence », me disais-je… et j’ai continué sur le chemin qui se déployait devant moi… jusqu’au jour où, pratiquement 10 ans plus tard, je me retrouve sur cette chaise, à ne plus me reconnaître, à me trouver laide et vide intérieurement. La suite, je vous la raconte en détails sur la page « Mon chemin ». Pour faire bref, j’en ai perdu mon métier, une place dans la société, mes amis… mon monde s’est écroulé et j’ai touché le fond. Je me suis ensuite battue pour remonter la pente et il m’aura fallu pratiquement 10 ans pour m’en sortir, retrouver l’estime de moi, une sensation de légèreté corporelle, un regain d’énergie, et sortir de la confusion mentale. J’ai eu beaucoup de chance sur mon parcours, j’ai été bien accompagnée, guidée, ce qui me permet aujourd’hui d’être là pour partager mon expérience.

J’estime que sortir de la souffrance psychique ne devrait pas être une question de chance. Je partage donc ici l’essentiel de ce que j’ai appris, compris, à travers mon expérience et mes recherches en neurosciences, pour que d’autres ne perdent pas ainsi leur vie, rongés par la souffrance psychique, mais qu’au contraire qu’ils puissent pleinement profiter de ce cadeau qu’est la Vie et profiter de la présence de tout leur Etre. Reconnaître les signes d’une souffrance psychique, avoir les outils nécessaires pour retrouver la santé ou même pour se prémunir de la maladie… me semblent essentiels. Comprendre le fonctionnement de notre cerveau peut aider… Avoir un réseau soutenant autour de soi est clairement indispensable. Mettre la main sur des ressources enrichissantes soutient… Je partage donc tout ceci ci-dessous avec vous.

Il ne va sans dire que c’est bien ma propre opinion que je partage ici. Celle-ci a été façonnée par mes expériences et mes réflexions. Cela n’engage bien évidemment que moi.

Les signes d’une souffrance psychique

La souffrance psychique peut être vécue à différents degrés et la présence d’un seul de ces signes devrait déjà nous inquiéter et nous mettre en chemin pour retrouver la santé.

  • se sentir mal dans sa peau
  • être habité d’un sentiment de mal-être, de culpabilité, de honte…
  • avoir de la difficulté à aller vers l’autre
  • mémoire défaillante
  • se sentir inférieur ou supérieur aux autres
  • confusion, idées peu claires
  • baisses de l’attention, de la concentration
  • désir de quitter ce monde, pensées suicidaires
  • fatigue
  • tristesse prolongée
  • colère, frustration persistante
  • difficulté à se mettre en mouvement, à faire une activité
  • perte d’envie
  • préférer se cacher, s’isoler
  • grande sensibilité aux remarques des autres
  • vives émotions
  • anxiété
  • se sentir au fond du trou, ne pas voir d’issue à sa situation
  • vouloir être différent, ne pas s’aimer tel que l’on est
  • perte de sens
  • maladresse accrue
  • sensation de lourdeur, de tensions corporelles
  • avoir l’impression de ne pas se reconnaître
  • idées délirantes, perte de connexion avec la réalité
  • perceptions sensorielles altérées
  • sommeil léger ou perturbé

Prendre soin de sa santé psychique

La santé psychique est intrinsèquement liée au fonctionnement du système nerveux (et du corps), il est donc important de comprendre comment le système nerveux fonctionne, ses besoins et ce qui lui est néfaste… En effet, connaître ce que ce tissu aime, ce qui le fait vivre, permet d’adopter les comportements adéquats pour le préserver ou le guérir. Les explications ou les liens entre santé psychique et fonctionnement du système nerveux viendront par la suite. Pour le moment, limitons-nous à lister certains comportements soutenants.

  • nourriture appropriée et ingérée de manière régulière, sinon le cerveau vit sur ses réserves ce qui le rend forcément vulnérable
  • apport d’oxygène (importance de faire attention à sa respiration et respirer un air pur; bénéfices des techniques de respiration douces)
  • s’hydrater en suffisance
  • exercices physiques (marche ou sports doux; stimule la régénération neuronale)
  • vivre de nouvelles expériences et apprendre de nouvelles choses: sortir de ses habitudes, de sa zone de confort, lectures/discussions enrichissantes (stimulent la formation de nouvelles connexions neuronales)
  • moments de calme (méditation, sommeil, environnement sans bruit -sonore, visuel, électromagnétique…-) donnent de l’espace au cerveau pour se réorganiser
  • partager ses expériences, son vécu avec un thérapeute (qui permet que cela se fasse de manière la plus neutre possible) ou éventuellement avec ses proches du moment que l’entourage est soutenant
  • être vigilant à ses pensées, à ses émotions et renforcer les pensées et émotions positives/soutenantes
  • éviter les chocs traumatiques (physiques ou émotionnels et positifs ou négatifs) mais surtout prendre conscience des besoins accrus de son cerveau en ces moments-là pour éviter des séquelles

De plus,

  • prendre soin de son âme, par exemple, en observant la nature, les étoiles, les couchers et levers de soleil permet de se reconnecter à quelque chose de plus grand que soi et prendre du recul
  • éliminer les tensions corporelles par des massages, du yoga, des soins ostéopathiques, permet de s’assurer que le corps soutient le système nerveux dans ses fonctions
  • éliminer, par des soins énergétiques, les charges stagnantes et accumulées peut permettre au cerveau de se libérer des charges qui ne servent plus mais qui sont pourtant restées coincées là
  • prendre connaissance des lois de l’Univers permet aussi de reprendre du pouvoir sur sa vie

La santé psychique et le système nerveux

Les principes soutenant l’intégrité de notre système nerveux nécessaires à notre santé psychique cités ci-dessus, je les ai moi-même mis en application, tous, pour me guérir de la souffrance psychique. A présent, étant une ancienne neurobiologiste ayant basé ses recherches sur la plasticité du cerveau, je comprends pourquoi ils se sont avérés si bénéfiques. Laissez-moi donc commencer par vous expliquer pourquoi sa santé, son bon fonctionnement, est si intrinsèquement lié à notre santé psychique.

Tout d’abord, il faut prendre conscience que notre Etre interagit avec notre environnement physique par le biais de notre système nerveux. Nous ressentons notre environnement, en avons conscience et posons un acte concret grâce à lui. Vous comprenez alors que son intégrité nous est cruciale pour pouvoir interagir au mieux dans ce monde.

Si le système nerveux est drastiquement atteint les conséquences sont dramatiques. C’est le cas par exemple lors de comas. Par contre, si les circuits neuronaux sont tout simplement mal organisés ou dysfonctionnels, les conséquences peuvent être plus ou moins subtiles. C’est le cas lors d’une dépression ou autre souffrance psychique. Si notre cerveau nous assombrit la réalité, de part des connexions neuronales orientées sur le négatif, il sera très difficile d’interagir de manière optimale dans le monde. Notre perception de la réalité sera forcément altérée et nos actions par conséquence aussi. Il est ainsi facile de comprendre qu’une remarque d’un collègue soit vécue comme un traumatisme par une personne alors qu’elle a laissé complètement indifférent la personne d’à côté. Et forcément les réactions seront différentes. L’une prendra peut-être la décision de quitter son travail alors que la deuxième personne n’y aura même pas songé! On voit avec cet exemple les conséquences qu’aura sur notre vie l’état de santé de notre système nerveux. Et si l’on comprend que la remarque faite par notre collègue dépend elle-aussi de la santé de son propre système nerveux… alors on mesure l’impact qu’a la santé psychique, donc la santé de notre système nerveux, dans notre société… promouvoir la santé psychique, ou du système nerveux, devient clairement un enjeu de santé publique et crucial pour notre société.

Fonctionnement du système nerveux

Pour mieux comprendre ce que signifie un système nerveux sain et ce qu’il faut faire pour le maintenir dans cet état-là, il serait judicieux de rappeler ce qu’il est et comment il fonctionne. Je vais essayer de le faire ici, de manière très brève et en essayant de simplifier au maximum, tout en faisant le lien avec les principes évoqués plus haut.

Le système nerveux est le tissu de notre corps spécialisé dans la conduction, la transmission et le traitement de l’information. Il est composé de neurones, de cellules endothéliales et de cellules gliales. Les neurones forment des filaments plus ou moins longs, appelés des neurites, qui permettent aux neurones de se connecter entre eux par l’intermédiaire de synapses. Ils sont responsables de conduire, transmettre et traiter l’information. L’information y est conduite sous la forme d’une variation électrique le long de la membrane du neurone, qui est induite par le mouvement de molécules chargées à travers la membrane neuronale. L’influx nerveux est ensuite transmis d’un neurone à l’autre par voie chimique grâce aux synapses. Les cellules endothéliales tapissent la face interne des vaisseaux sanguins, s’assurant d’un bon échange entre le sang et les autres cellules du tissus nerveux. Les cellules gliales forment, quant à elles, l’environnement des neurones; elles s’assurent de leur intégrité, forment une gaine isolante autour de certaines neurites, s’assurent du maintient de l’homéostasie et participent à la nutrition des neurones et à l’élimination des déchets. Alors que ce sont les neurones, principalement, qui conduisent l’information d’un endroit à un autre, certaines cellules gliales jouent un rôle de modérateur dans ce processus. Les neurones forment ainsi en quelque sorte un circuit électrique (mais bien sûr beaucoup plus évolué et surtout vivant). C’est la qualité et la quantité d’information à traiter et les voies utilisées pour ce faire (donc quel circuit est emprunté), qui déterminent le traitement de l’information, et donc la réponse générée.

Le système nerveux a en plus un incroyable potentiel, celui de se former puis de se modifier en fonction de son utilisation, et ceci même chez l’adulte. Si une voie neuronale est très utilisée, elle sera renforcée par de nouvelles connexions tandis que celles peu utilisées se perdent, c’est le principe de base que l’on appelle la plasticité neuronale, souvent appelé plasticité synaptique et qui sous-tend l’apprentissage. Cela signifie qu’en fonction de nos expériences, de nos pensées, de nos émotions, paroles et actions, notre cerveau se modifie. A noter, que seules nos pensées suffisent déjà à modifier durablement notre système nerveux si elles sont répétées. Ce fonctionnement révèle donc l’importance de vivre pleinement pour utiliser le plein potentiel de ce tissu sinon notre système nerveux risque de s’atrophier tel un muscle que nous n’utilisons pas. Et d’où l’intérêt aussi de choisir les expériences, les émotions, les pensées, les paroles et les actions les plus soutenantes, enrichissantes et stimulantes sur lesquelles nous souhaitons baser notre vie. En effet, notre système nerveux en sera le reflet. Connaissant les principes de la plasticité, on peut donc se demander, par exemple, quel sera l’impact qu’aura les jeux vidéo en excès, d’autant plus violents, sur un jeune enfant une fois devenu adulte… ou l’impact de se répéter ou se voir répéter constamment « je suis, tu es nul »… à l’instar d’une phrase encourageante du type, « tu peux le faire, tu vas y arriver, aies confiance… ». De même, si une personne vit un choc important qui lui fera ressentir de la peur, ou de la colère, il sera très probable que sa réaction aux événements futurs, même mineurs, soit la peur (ou la colère ). A moins, bien sûr, d’avoir pris soin de son système nerveux entre temps…

Aussi, des changements dans l’expression des gènes, et de ce fait des protéines, et des changements structuraux dans les circuits neuronaux sous-tendent la plasticité neuronale. Selon les conditions, il est même possible de voir de nouveaux neurones se former. Ces modifications se produisent sur un certain laps de temps pendant lequel le tissu est probablement plus vulnérable car en pleine réorganisation. Il est donc nécessaire de lui accorder des temps de repos.

Finalement, l’activité nerveuse est très demandante pour les cellules; les neurones ont donc un besoin accru en énergie ce qui nécessite un apport continu de glucose par le sang. En effet, chez l’homme, le cerveau correspond seulement à environ 2% du poids corporel, mais il consomme 20% de l’énergie dérivée de glucose, c’est donc un grand consommateur de sucre. Aussi, c’est l’organe qui consomme le plus de sang dans l’organisme. En effet, ses besoins en oxygène sont considérables et il est en même temps très vulnérable à ses propres déchets et toxines qu’il produit lors de son activité. Et plus il est actif, plus ses besoins sont grands et plus ses déchets doivent être éliminés. Une bonne circulation sanguine et une bonne oxygénation lui sont donc nécessaires. Aussi, le cerveau est constitué à 80% d’eau qui est cruciale à son équilibre. On comprend alors l’importance d’une bonne hydratation.

Les neurosciences sont un vaste champ d’études, en plein essor. Il est clair que les connaissances s’y rapportant sont à présent vastes. Je n’ai donné ici que les bases fondamentales, mais je pense que ces simples énoncés permettent une bonne compréhension de ce qui devrait être fait pour prendre soin de notre système nerveux, ce qui était le but de mon exposé.

Les limitations de la science

J’aimerais à présent vous rendre attentifs aux limitations de la science et en particulier dans le monde de la biologie.

Les technologies et les méthodologies, qui sont en constante évolution, limitent considérablement les observations possibles. Par exemple, dû à ces limitations, la capacité des neurones à former de nouvelles synapses à l’âge adulte n’a été démontré que vers les années 60. Et ce fait a été encore longtemps débattu par les neuroscientifiques. Nombreux avaient adopté la doctrine qu’arrivé à l’âge adulte plus aucune synapse ne pouvait se créer et qu’au contraire, arrivé à un certain âge, elles ne pouvaient qu’être perdues ou éventuellement renforcées mais uniquement au niveau fonctionnel. Ce n’est que récemment, vers les années 2000, que ce principe fondamental a été suffisamment démontrée pour être finalement adopté par la communauté scientifique.

Aussi, les biologistes ne peuvent que très rarement prendre la complexité de la vie en compte dans leurs expériences. Par exemple, pour étudier l’effet du sucre naturellement présent dans les fruits, appelé fructose, sur l’organisme, ils utilisent du fructose pur, produit par les industries chimiques, mélangé à de l’eau… rien à voir donc, à mon avis, avec les effets du sucre naturel des fruits que l’on pourrait avoir en croquant une pomme par exemple… et pourtant, dû aux observations de ces recherches, la population commence à se méfier de sa consommation de fruits…

En biologie, l’étude du fonctionnement du vivant et des organes notamment, donc du cerveau, sont évidemment difficilement réalisables sur les humains. Les modèles animaux sont alors d’une aide précieuse… mais comment ces animaux sont-ils élevés? Reflètent-ils réellement un corps sain dans son plein potentiel? Les animaux sont tenus en cage, depuis leur naissance, rarement avec de nouveaux objets à explorer, et élevés avec de la nourriture industrielle, et de plus tenus dans un environnement peu aéré et éclairé artificiellement… comment peuvent-ils révéler dans ces conditions le plein potentiel de leur corps? De plus, dès que l’expérience est terminée, ils sont tués pour pouvoir analyser les résultats sur lesquels sera basée notre théorie du vivant, laissant ainsi de côté la possibilité au corps perturbé de retrouver son homéostasie, son équilibre, sa santé, et donc d’étudier ce potentiel-là.

Finalement, les recherches scientifiques dépendent des fonds financiers, et le système est basé sur le nombre d’articles publiés. Il faut donc aller vite, écrire un grand nombre d’articles et trouver ainsi le financement pour ses prochaines expériences. Et plus on a d’articles publiés, plus on devient une référence dans le domaine. Les expériences d’envergure ou novatrices sont donc souvent mises de côté au profit d’expériences plus « sûres ». Avancer et apporter des idées et des observations réellement nouvelles, dans ces conditions, est compromis.

Il est clair que les sciences permettent une meilleure compréhension de notre fonctionnement. Cependant ne lui donnons pas tout le pouvoir. Gardons un esprit critique par rapport à ce qu’elles proposent et restons attentif aux connaissances provenant de nos propres expériences et de notre bon jugement. Combien de vie seront encore perdues si nous attendons que la science prouve le lien entre santé du système nerveux, santé psychique et les soins à apporter à notre corps…Soyons plus vigilant et prenons conscience que, au fond de nous-même, nous savons où se trouve la vérité.

Ressources inspirantes

Pendant ma période de dépression, j’ai eu la chance de découvrir certaines thérapies, ou livres (pas forcément tous lus en entier), ou encore documentaires qui m’ont considérablement aidée sur mon chemin. Je vous les liste ci-dessous dans le cas où cela pourrait vous parler et vous apporter réconfort, ouverture d’esprit, compréhension, espoir ou tout simplement des outils pratiques pour mieux prendre soin de vous et de votre santé psychique. Surtout n’hésitez pas à rallonger la liste par vos propres découvertes…

  • Séances individuelles de psychanalyse
  • Séances individuelles en communication non violente
  • Séances d’Access bars
  • Kyle Gray, livres «  How to See, Hear and Feel your Angels » (Comment voir, entendre et sentir vos anges) et « Raise your vibration » (Elever votre vibration)
  • Neale Donald Walsch, livres « Conversations avec Dieu »
  • Dr Joe Dispenza, livres « Rompre avec soi-même » et « Devenir super-conscient »
  • Anthony William, livres « Medical Medium » et « Liver Rescue » (bientôt traduit)
  • Kelly A. Turner, livre « Les 9 clefs de la rémission »
  • Le documentaire « Heal » (Guérir, disponible avec sous-titrage en français)
  • Le film « Concussion » (Seul contre tous)
  • Le film « Black Swan » (Le cygne noir) 
  • « Manifestation Babe », par Kathrin Zenkina, à suivre sur le net
  • Le documentaire « Le Secret »

A présent, peut-être souhaitez-vous faire partie d’une communauté de personnes inspirantes pour vous sentir accompagné sur votre chemin vers un mieux-être intérieur et partager vos ressources… si c’est le cas, contactez-moi... j’espère bien mettre quelque chose en place dans ce sens!